Oileain Haewen
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 Lyris la rôdeuse

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AuteurMessage
Lyris
Humain
Lyris


Messages : 71
Date d'inscription : 17/08/2009

Lyris la rôdeuse Empty
MessageSujet: Lyris la rôdeuse   Lyris la rôdeuse Icon_minitimeJeu 7 Avr - 16:24


Lyris la rôdeuse Hbanf

Petite musique pour se mettre dans l'ambiance:
-------------------- Signalement --

* Nom : El Vadel, ce nom maudit qui me vaut d’être poursuivit à travers tout le pays !
* Prénom : Lyris
* Surnom : Lyly, mais seules les domestiques me nommaient ainsi.
* Age : 21 ans
* Sexualité : non confirmée, mais plutôt tendance à l’hétérosexualité même si je reste encore sceptique sur mon orientation sexuelle.

-------------------- Filiation --

* Classe : Chefial, cependant depuis un certain temps j’ai plutôt l’impression d’avoir un statut encore plus bas qu’une vulgaire paysanne…
* Généalogie : J’aimerais pouvoir l’effacer… Je suis malheureusement la chère et tendre fille du chef de Miredrish, totalement fier et pur de son sang. Le blason familial est d’ailleurs composé d’une licorne, symbole de pureté, et de la fleur de Lys, symbole de gérance de pays.
* Métier : Je n’ai pas vraiment de métier, à moins que criminelle soit considéré comme tel ! Je suis une rôdeuse qui arpente les terres du pays dans l’espoir d’apprendre de nouvelles choses.

-------------------- Physique --

* Physique : Petite poupée de porcelaine. C’est bien là le surnom que les servants me donnaient. Et je ne peux que leur donner raison, car une poupée c’est bien ce que je suis aux yeux de mon père, et ce à quoi je ressemble. De mon teint figé dans une blancheur de neige, à mon visage rond et bien dessiné… Tout leur donne raison. Mais cela s’arrête ici, car pour me connaître vraiment, il ne faut pas s’arrêter à cette apparence candide, voire même niaise.
Mon visage est plutôt arrondi, avec des lèvres roses pulpeuses, douces et provocantes, un petit nez à l’arrête bien droite, et mes grands yeux rempli de curiosité viennent achever la comparaison. Il se cache tellement de sentiments en moi, et d’interrogations, que certains refluent sur mon visage. Ainsi, mon regard peut passer autant de la plus pure des curiosités, à la colère, mon regard noisette se posant alors impitoyablement sur l’objet, la personne, qui en est responsable. Il y passe aussi beaucoup de fierté, mais également pas mal d’angoisse. Au final, mon visage, autant que mes yeux peuvent parfois refléter mon histoire et mon ressentiment.
Mers cheveux sont mi- longs de couleur noire. Parfois quelques reflets bleutés viennent à jouer dans cet entrelacement de mèches.
Ma peau immaculée est aussi douce que du satin, et dégage toujours une odeur fruitée.
Pour ce qui est de mon allure générale, je ne suis pas vraiment grande du haut de mon un mètre soixante-deux. Ni très grosse… Cinquante kilos. Cela est dû à mon plus jeune âge. Je suis née chétive et fragile, et de ce fait, j’avais souvent été sujette à des multiples maladies. Un vrai miracle que je sois toujours là pour certains… Mais depuis j’ai rattrapé ces lacunes. Aujourd’hui je peux me féliciter d’avoir un corps souple et svelte, effet quelque peu gâché par ma maladresse. Je n’ai pas à me plaindre de mes formes, ayant une poitrine plus que raisonnable et des fesses rebondies sans excès.
Mes mains sont dotés de longs doigts fins, destinés à la médecine selon certains. Malheureusement, jamais mon père ne me permis d’avoir accès à ce genre de connaissances…

* Particularités physique : Je suis toujours vêtu avec des vêtements d’homme. Un seul vêtement féminin m’accompagne dans mon voyage. Il s’agit d’un corset.
De plus, une cicatrice au bas du rein droit, vient rompre la douceur de ma peau. Une cicatrice faite étant petite.


-------------------- Caractère --

* Caractère : *Caractère : Il y en a tellement à dire. Faut-il commencer par ce qu’on croit que je suis, ou bien parce que je suis vraiment ?
Tout le monde me prend pour une fugitive, une meurtrière. Voilà ce qu’on croit de moi. Aux yeux des autres je représente soit le danger, soit l’appât du gain. Mais personne ne me voit comme une vraie personne, avec des sentiments.
Je suis bien loin de l’idée qu’on se fait de moi. Je suis en réalité le jouet de mon père, un pion qu’il déplace sur son échiquier. Je n’ai pas toujours été sans volonté ainsi, mais lorsqu’on est jeune et sans mère pour faire son éducation, il est normal d’avoir envie d’avoir de l’importance pour le seul membre de la famille restant. C’est pour cela que j’ai toujours tenté de le contenter et qu’il soit fier de moi. J’étudiais tout ce qu’il voulait que je connaisse, me donnant au passage un certain goût pour le savoir et la connaissance. Mais comme je le disais plus haut, j’ai tenté de le contenter… Sans jamais y parvenir. J’étais une tâche, l’ombre au tableau, cette fille qu’il avait tant désiré pour au final la haïr pour lui avoir enlevé ce qu’il avait de plus cher au monde !
J’étais à l’époque une petite fille gaie et vivante. Mais au fur et à mesure que la haine de mon père envers moi s’est accrue, mon éclat s’est terni comme se fane une rose. .. Adieu le sourire de cette petite fille innocente ! J’avais entendu tellement d’horreur, ressenti tellement de rancœur envers moi, que l’amour de mon père devenait de moins en moins utile à ma vie, en même temps que le poids sur mon cœur devenait de plus en plus pesant.
Mais il est vrai que jusqu’au bout j’ai espéré qu’il change. En vain… Il n’a laissé aujourd’hui dans mon cœur, qu’un siège vide, une absence, seulement comblée par de la peur, de la tristesse, de la colère et tellement de rancœur ! Tous ses souvenirs de mon enfance laissent maintenant une plaie qui peine à se refermer. Son sadisme avait atteint les limites que je pouvais supporter, d’où ma fuite. Il m’a asséné le coup de grâce lorsqu’il fit mettre ma tête à prix, en tant que criminelle. Il est vrai que je peux avoir un sale caractère, mais jamais je n’avais commis le moindre délit. En même temps comment aurais-je pu le faire en étant continuellement enfermée dans la demeure familiale ?
C’est pour cela qu’arrivée dehors, je me suis sentie comme dans un autre univers. Jamais je n’ai appris à me battre, ni à survivre à travers une forêt ou même le désert. Tout ce que je n’avais appris n’était que pure théorie et enseignement historique, géographique, astronomique et surtout de la bienséance. Il me faut donc aujourd’hui tout réapprendre. Il est assez déstabilisant pour moi de me retrouver avec l’herbe coupé sous le pied, et ma fierté (trait en commun avec toute la famille El Vadel) s’en retrouve en partie bafouée.
Je suis maintenant quelqu’un de méfiant. Je ne me fie à personne, et évite soigneusement tout contact social avec quiconque. Cela est pesant et la solitude devient parfois intolérable, mais tel est le prix à payer pour la liberté. J’aime décider seule et sans être contrainte, car aujourd’hui personne ne soumettra ma personne. L’autorité et moi font deux. L’insolence est peut-être ce qui me caractérise le mieux, non pas que ça me plaise particulièrement, à part quelques fois je dois bien l’avouer, mais c’est mon système de défense. Je n’aime pas détourner les yeux face aux gens, même si cela conduit à l’affrontement. Je ne sais peut-être pas me battre, mais ce n’est pas une raison pour me laisser marcher sur les pieds. Je ne suis soumise à personne, et à aucuns sentiments qui pourraient me lier les mains. Déjà parce que je ne les connais pas, et je dois l’avouer ait peur de ressentir de telles choses après toutes ces années de mépris et haine à mon égard, mais surtout parce que ces sentiments seraient une entrave à ma liberté.
Ma franchise peut être vue comme une qualité autant qu’un défaut. Il est vrai que parfois le plus sage serait de ne rien dire. Mais je ne suis pas le genre de personne à ne pas exprimer mon avis. D’où parfois un comportement pas tout à fait approprié à la situation. De toute façon, cela accompagne ma grande maladresse, qui veut que j’arrive toujours à casser ou tomber quand il ne le faut pas. Je suis également un tatillon susceptible. Je n’aime pas les remarques pour le plaisir de me rabaisser, et ceux qui se permettent de juger de ma vie. Ils n’ont certainement rien compris de moi, et ne récolteront qu’un regard haineux, et bien peu de sympathie de ma part.
Malgré tout je suis quelqu’un qui n’est pas foncièrement méchant. Je peux paraître arrogante, voire même me croire supérieur aux autres, cela n’est que l’effet de toutes les humiliations subis lors de mon enfance. Et puis ne connaissant que la haine, comment pourrais-je me sentir bien entouré de tout autres sentiment ?
Je suis tout de même quelqu’un d’intelligent et qui aime apprendre, mais il est vrai que mon manque d’expérience et surtout d’indépendance hors des murs de Miredrish rendent ma vie assez compliquée. Cependant je ne suis pas quelqu’un qui se décourage pour ce genre de détail. En effet, je tiens plus que tout à ma vie et mon indépendance. J’ai même fait ressortir un rêve que j’avais enterré étant enfant… Devenir soigneuse. Pourquoi ? Sans doute pour ce besoin de reconnaissance, se sentir utile, et surtout avoir le savoir nécessaire pour soigner quelqu’un. Il est vrai qu’à mes yeux, il s’agit là de quelque chose de glorifiant. Avoir ce sentiment d’avoir sa place parmi la communauté. Jamais je ne l’ai ressenti jusqu’alors. Ce rejet qui me fait me sentir seule dans le noir avec seulement mon cœur et mes yeux pour pleurer.
Alors je continue ma route, dans l’espoir qu’un jour enfin je puisse jouir de la vraie liberté, avec pour seul bagage, mon fort caractère, mon total manque d’expérience et ma seule volonté.


* Particularité mental : Je suis particulièrement méfiante envers ceux qui connaissent mon nom.

-------------------- Localisation --

* Ville d'habitation :J’ai quasiment toujours vécu à Miredrish mais aujourd’hui je suis une nomade. Cependant la ville de Ybiesh m’a toujours donné envie d’aller la visiter… Sans doute pour sa grande bibliothèque !
* Établissement : Il faudrait déjà que je puisse me fixer quelque part…

-------------------- Appartenance --

* Race : Je ne suis qu’une simple humaine, ce qui est à mon sens déjà bien suffisant !
* Spécificité : Race d’humaine particulièrement farouche et embêtante… Sinon aucune en particulier !
* Clan : Aucun, je reste et resterai toujours indépendante.
* Proposition de Clan :/
* Guilde : Pas de guilde…
* Proposition de Guilde : /

-------------------- Savoirs --

* Pouvoir : Étant humaine je n’ai aucun pouvoir !
* Spécialité : J’ai des connaissances historiques, géographique et astronomique.

-------------------- Histoire --

* Histoire : Le début de cette malheureuse vie commença en cette journée ensoleillé du mois peronn de l’an 1224. La naissance d’un enfant, un jour heureux et annonciateur d’un futur heureux pour des parents amoureux. Malheureusement cette histoire n’est pas la nôtre… Nul ne sait comment elle se terminera mais voici son commencement…

Dans une chambre sobre mais richement meublé était attroupé un petit groupe de personne. A voir ce qu’ils faisaient, on pouvait facilement deviner leur rôle de sage-femme et soigneur. Au milieu de l’agitation, seule une femme semblait garder son calme. Pourtant elle était au centre de cette effervescence. Son ventre rond comme un ballon d’être grosse était le sujet de toutes les préoccupations. Ayant perdu les eaux et ressenti les premières contractions dû à son accouchement prochain, elle avait été amené d’urgence dans sa chambre, afin de mettre au monde cet enfant si attendu. Pourtant à ce moment-là il était en avance, son arrivée n’était prévue que trois semaines plus tard. Le Seigneur de la demeure avait été dépêché au chevet de sa compagne. Plusieurs émotions se mêlaient sur son visage. Autant l’angoisse de cet accouchement prématuré, mais également de l’excitation et de la fierté de devenir bientôt père.

L’accouchement fut extrêmement long. Plus il durait, et plus les forces de la mère diminuaient. Son visage couvert de sueurs était concentré sur l’effort qu’elle devait faire. Elle luttait sous les encouragements des sages-femmes et des soigneurs. Jusqu’au moment où les cris perçant d’un enfant retentirent dans la pièce. Le soigneur prit l’enfant dans ses bras, l’approcha des parents, tout joyeux qu’il était de cet heureux évènement.


« Voilà une bien jolie petite fille… »


Mais la femme ne l’écoutait déjà plus, plongée dans un sommeil sans retour. Le cri de rage du seigneur du domaine résonna dans toute sa demeure. La douleur était trop grande pour qu’il la supporte. Il voulait certes un enfant, mais pas au prix de la vie de sa campagne et encore moins pour avoir une fille… Même pas de quoi perpétuer le nom des El Vadel dignement… Juste cette fille aussi meurtrière que chétive ! Serrant les poings, il se tourna vers ses domestiques –ne l’ayant jamais vu aussi
en colère auparavant- pour crier :


« Sortez !! Sortez tous, disparaissez de ma vue, et emmener loin de moi cette enfant démoniaque ! Tuez là, noyez là, faîtes en ce que vous voulez ! »

Tous furent choqués par la violence de ces propos, mais après tout il s’agissait là d’un homme meurtri par le décès de sa femme. Personne ne prit au sérieux cette haine naissante pour cette malheureuse petite fille. Tous partirent, emportant avec eux la progéniture El Vadel, qui fut confiée à sa nourrice. Elle hérita du prénom de Lyris, choisit par ses parents dans le cas où ils avaient une petite fille. Elle fut le centre de toutes les attentions. Elle était si petite et faible que certains doutait qu’elle passerait la nuit. Mais contre toutes attentes, elle survécut. Ce fut aussi le lendemain, que le seigneur du domaine ressortit de la chambre matrimoniale, le visage fermé de toute émotion, ordonnant sur le champ que l’on prépare les obsèques de sa compagne. Personne ne sut ce qu’il en fut dans cette chambre durant la nuit où le Seigneur El Vadel s’était enfermé. Mais chacun comprit qu’une partie de leur maître était morte en même temps que sa femme. Lorsqu’il vit son enfant dans les bras de sa nourrice, il fut très clair sur ce point, il ne voulait pas l’avoir dans les jambes… Jamais !
Une partie des cendres de la mère de Lyris, quant à elles, furent enfouies dans le sol, afin de retourner à Talamh la sage, ainsi que son mari l’exigea. C’est ainsi, au pied d’un saule centenaire, que sa compagne reposerait toujours.

Le temps passa, et Lyris commença à grandir. A cinq ans elle était une petite fille joyeuse et pleine de vie, enfin, de ce qu’elle pouvait faire... Jamais on ne la voyait verser une larme, pas même lorsqu’elle se faisait gronder pour une quelconque bêtise ! Elle savait qui était son père, mais elle le voyait rarement. La seule compagnie qu’elle avait était celle de sa nourrice, assignée à d’autres tâches maintenant que la petite fille n’était plus un nourrisson.
Elle était une enfant curieuse de tout. Elle aimait s’instruire, mais par-dessus tout, elle ne cessait de demander à ses nourrices des informations au sujet de sa mère. Elle voulait savoir comment elle était, si elle lui ressemblait, et surtout pourquoi, pourquoi elle n’était plus là à l’heure actuelle, pourquoi était-elle décédée ?
Malheureusement les domestiques avaient eu la formelle interdiction de prononcer ne serait-ce que le prénom de la femme El Vadel, et encore moins de renseigner cette fille à la recherche de son identité. Alors elle se turent, sans savoir que leur silence avait un effet néfaste sur la petite, meurtrissant son cœur et se demandant si elle n’était pas cause de tout ce malheur. Mais la petite fille n’était pas du genre à s’épancher, elle s’éloignait silencieusement, libérant selon elle, de sa présence, les domestiques déjà submergées de travail. Et voilà comment, malgré elles, les domestiques rentraient dans le cercle vicieux des maladies de la petite fille. Car elle était souvent malade, pour ne pas dire continuellement. Constamment épuisée de devoir lutter contre sa constitution si fragile et sujette au moindre microbe. Et ce désespoir d’information, ne faisait que la fragiliser un peu plus, l’exposant plus encore. Tel était ce cercle vicieux.
La fillette passait alors plusieurs jours cloîtrée dans sa chambre, sans voir une seule fois la lumière du soleil, les soigneurs se bousculant à son chevet. Jamais son père ne prenait la peine d’aller veiller sa fille. Il laissait juste faire les domestiques, sans se soucier vraiment du devenir de sa fille. Plus d’une fois, dans sa folie créée par la fièvre, la petite crue que son père franchissait le seuil de sa chambre. Qu’elle ne fut cruelle, cette désillusion de savoir qu’il n’avait même pas prit une seule nouvelle. Alors elle se renfermait dans sa solitude, guettant sa nourrice, la seule en qui elle pouvait au moins croire un minimum.

Avec le temps, Lyris réussit à dégoter quelques informations venant de ses nourrices. Ainsi elle sut qu’elle ressemblait à sa mère, et que celle-ci était morte à sa naissance. Elle apprit également son prénom, Elisandre. C’était déjà un bon début, mais la curiosité de la fillette n’était toujours pas assouvit. Et elle sut que le seul moyen d’en apprendre plus, était d’aller affronter directement son père. Mais bien entendu il ne dit pas un mot sur sa mère. Elle ne reçut qu’une gifle correctionnelle, qu’elle s’était juré de se souvenir pour longtemps. Les domestiques furent toutes étonnés de voir arrivée la petite avec une trace encore rouge vif sur sa joue. Malgré toutes les questions qu’elles lui posèrent, la petite fille ne dit jamais un mot de la personne lui ayant infligé ceci. C’était une humiliation qu’elle garderait pour elle, tout comme la cruauté de son père à son égard. Tout cela commençait déjà à peser lourd sur ses frêles épaules…

Dans les mêmes temps, se sentant seule, celle-ci décida d’aller jouer avec les enfants des domestiques, n’en ayant jamais eu l’occasion puisqu’elle était trop souvent malade. Mais ceux-ci étaient tous affairés à des tâches.


« Nous n’avons pas le temps de jouer avec toi ! On a du travail nous, on n’a pas toute la journée pour jouer comme toi ! »


Voilà comment fut accueillie sa demande. La petite fille fut vexé de se voir rejeter par les autres, parce qu’elle n’avait aucun travail à faire. Elle alla donc voir la domestique aux cuisines, bien décidé de trouver quelque chose à faire pour aider les autres enfants. Mais sa demande fut accueillie par un rire de cette femme corpulente.

« Mais ce n’est pas votre place Dame Lyris ! Vous n’êtes pas une domestique ! »


Elle posa sa main sur l’épaule de la petite avec un sourire qui se voulait bienveillant.

« Aller donc jouer ! »

Jouer… Elle aurait bien voulu. Rire aussi, s’amuser avec insouciance parmi les autres enfants ! Mais elle était seule, toujours toute seule, avec tout le monde à son service. Mais elle ne voulait pas qu’on la serve, elle voulait qu’on reste avec elle, qu’on s’intéresse à elle, et pas à son petit confort personnel ! Elle en avait marre de ces grandes pièces vides, de manger toute seule... Et par-dessus tout, elle voulait avoir cette affection maternelle qui lui manquait tant ! Jamais sa nourrice ne s’était permit de devenir plus intime avec la petite fille, et de tisser des liens plus maternelle. Elle s’était cantonnée, comme son poste l’exigeait, à son rôle de nourrice, coupant la petite de toute chaleur humaine.
Et cela n’allait pas s’améliorer. Un jour où l’absence de parentalité se fit plus forte qu’auparavant, elle se glissa discrètement vers la salle de réception de son père, poussant la porte de quelques centimètres pour voir ce qu’il se passait à l’intérieur. Elle espérait encore, que son père se raviserait quant à la haine qu’il lui vouait, et qu’enfin il la prendrait dans ses bras, comme tout bon père. Malgré toute la souffrance qu’il lui faisait éprouver, elle voulait encore croire qu’il pourrait être un bon père pour elle. Mais elle se rendit bien vite compte que son comportement était bien différent envers elle, et les autres. Celui-ci était en grande conversation avec une personne du petit peuple venu pour des plaidoiries. Son visage avait l’air si bienveillant… Et puis il y avait de la chaleur dans sa voix, de la bonté… Comment pouvait-il être si bon envers quelqu’un, et avec elle si froid et cruel ? Il était pour elle une personne étrangère ! Elle avait beau n’avoir que neuf ans, elle comprenait bien que son père ne la considérait pas pareil qu’avec son peuple. Et elle voyait bien, que de toute évidence, il la considérait moins…

Elle partit brusquement de la salle, courant aussi vite qu’elle put, pour sortir sur le domaine. Elle ne s’arrêta qu’une fois arrivée devant le saule sous lequel les cendres de sa mère avaient été enterrées. Un bouquet de fleur s’y trouvait. La petite fille n’avait jamais vu qui déposait ces fleurs, mais dès l’instant qu’un bouquet avait péri, un autre venait le remplacer. Il n’en avait jamais été autrement.
Elle aurait tellement voulu que sa mère soit là. Peut-être que sa vie aurait été plus simple… Pour le moment elle ressemblait plus à un enfer à ses yeux ! Elle voulait tellement en être libérée. Elle leva les yeux au ciel, regardant la vie animale s'afférer là-haut. Elle aurait voulu être comme eux. Aller où ils veulent, pouvoir voyager, voir des choses, et non pas être enfermé dans un endroit qu’ils détestaient. Son idée farfelue la poussa à vouloir monter dans cet arbre, si vertigineux en hauteur. Malgré ses petites mains, et ses petits jambes, elle parvint à monter jusqu’à une haute branche, et s’y assoir. Elle perdit alors toute notion de temps, laissant son esprit vagabonder au fil du vent, l’emportant vers une vie meilleure. Un père, une mère, des amis avec lesquels jouer… Jusqu’à ce qu’une voix perçante et affolée vint la tirer de sa rêverie. Elle sursauta, et dans la brusquerie de son mouvement, perdit l’équilibre et chuta dans un cri.

La petite fille rouvrit doucement les yeux dans l’obscurité de sa chambre. Elle ne se souvenait plus très bien de sa chute, juste d’un impact lourd et douloureux. Maintenant, elle se retrouvait dans son lit, avec des douleurs partout et un corps aussi lourd qu’une pierre. Avec un peu plus d’effort, elle parvint à distinguer les visages autour d’elle. Sa nourrice, et quelques soigneurs ici et là, mais pas une trace de son père… Les sanglots lui prirent à la gorge, lorsqu’elle se laissa aller à son chagrin. Tous crurent qu’elle pleurait de douleur, mais tous se trompait… La douleur physique était bien moindre à côté de toute la tristesse qu’elle ressentait.
Les personnes quittèrent la pièce, la laissant se reposer, seule une fois de plus… Elle avait eu de la chance dans sa chute de ne pas s’être gravement blessé. Quelques contusions recouvraient son corps, et ce qui avait fait le plus peur aux médecins était la présence d’un caillou assez considérable au moment de sa réception. Fort heureusement, il n’y avait à déplorer qu’une entaille (assez conséquente il est vrai) en bas du dos, au niveau du rein droit. Mais il n’avait rien perforé, il ne lui resterait plus qu’une cicatrice.

Le lendemain de cet incident, une chose dont la petite fille n’aurait jamais cru possible se produisit. Son père vint la rejoindre dans sa chambre, seul. Mais aucun sourire ne venait illuminer son visage, ni même de la bienveillance. Une fureur glacée animait ses traits. Il s’approcha d’elle, conservant tout de même une certaine distance, comme il l’aurait fait avec quelqu’un qui n’était pas de sa famille. Mais il s’agissait là de sa fille, et pourtant…
La petite se crispa dans son lit. Ses yeux assassins ne lui disaient rien qui vaille, et la sentence ne tarda pas à tomber.


« Dorénavant vous n’aurez plus le droit de sortir sans mon autorisation. De plus vous passerez vos journées avec un érudit à cultiver votre esprit plutôt qu’à faire votre idiote dans un arbre. Me suis-je bien fait comprendre Lyris ?! »

Celle-ci baissa la tête fautive.

« Oui père… »

Sans un mot de plus, celui-ci sortit de la pièce en claquant la porte derrière lui. Telle était sa punition pour avoir osé rêver d’une autre vie. Et la punition s’appliqua dès lors qu’elle put mettre un pied hors de son lit.

Ainsi elle passa chacune de ses journées dans la bibliothèque El Vadel, en compagnie d’un homme d’un âge avancé pour lui apprendre les savoirs de ce monde. Elle apprit à lire, à écrire et à compter. Elle s’avérait plutôt douée pour les études, son esprit de pliant de bonne grâce aux problèmes et équations que lui donnait l’érudit. Elle aimait enrichir son esprit, et bien vite l’homme put lui enseigner plus de choses encore. Ainsi l’histoire, l’astronomie et la géographie vinrent s’ajouter en plus aux connaissances de la petite.
Elle grandit ainsi, passant les trois quart de son temps dans la bibliothèque. Il était bien rare désormais qu’elle puisse sortir, et elle déplorait le fait de ne plus pouvoir se recueillir au pied du grand saule. Elle ne profitait pas des plaisirs simples de la vie de sentir la caresse du vent sur sa peau, où les rayons du soleil réchauffer son corps et sa peau avec bienveillance.

Mais cela ne suffisait jamais à son père. Il voulait toujours plus, qu’elle sache plus de choses encore. Elle lui fit alors part de son envie d’apprendre la médecine. Mais son père s’emporta, lui refusant catégoriquement tout accès aux informations médicinales.


« Vous apprendrez à devenir une femme digne de votre rang ! Enfin si vous en avez les capacités, ce dont je doute ! »


Voilà ce en quoi croyait son père. Il prenait sa fille pour une incompétente, et dans un sens il n’avait pas tort. Lyris ne pourrait jamais devenir ce qu’il voulait qu’elle soit. Elle n’était pas faite pour être dirigeante. Elle ne vouait son âme qu’à la liberté. Jamais son âme ne serait contrainte et enchaîner à des obligations. Enfin c’est ce qu’elle voulait, mais il y avait une différence entre ce qu’elle voulait faire et ce qu’elle pouvait faire. Elle avait trop peur de la réaction de son père, qui pouvait devenir si extrémiste quand il s’agissait d’elle, pour tenter d’imposer son envie.

Son éducation pour devenir une digne dirigeante, commença également. Elle apprit les manières des bonnes personnes, à monter à cheval, l’économie, et étudia les décisions politiques des différents dirigeants pour en apprendre toutes les subtilités. Tous ces cours furent d’un ennui pour elle… Mais elle s’y pliait tout de même.

Ainsi, même quand celle-ci atteignit les dix-huit ans, malgré les hommes qui croisaient son regard et dont elle avait envie de faire connaissance, elle se replongeait dans son livre, se coupant de toute relation sociale et même amoureuse. Elle venait à se demander si elle ne finirait pas chaste jusqu’à la fin de ses jours. Mais la réponse à sa question se présenta à elle, quelques jours seulement après avoir atteint ses vingt et un ans. Son père qu’elle voyait peu, la convoqua en salle de réception. Obéissante, celle-ci s’y rendit, pour entendre ce qui sembla comme la pire nouvelle qu’on puisse lui annoncer.


« J’ai décidé en accord avec votre cousin Cloud, de lui donner votre main. Ainsi se perpétuera la lignée El Vadel. »


Il s’arrêta quelques instants, dévisageant à loisirs le visage décontenancé de sa fille abasourdi. Elle ne connaissait pas son cousin et ne l’avait jamais rencontré. Elle ne voulait pas épouser un homme qu’elle ne connaissait pas, et qui plus est qui s’avérait être son cousin !

« Je vous le présenterai demain matin à la première heure. Soyez prête et présentable. »


D’un signe de la main, il la congédia sans plus de cérémonie, lui laissant jusqu’au lendemain, le loisir de se tracasser l’esprit. Elle sortit de la pièce blanche comme un linge, et fila directement à la bibliothèque, où elle retrouva son professeur. Sans doute lui, devait le connaître, aussi érudit qu’il était. Mais ce qu’elle apprit ne fit que resserrer encore plus ce nœud qu’elle ressentait au fond de son ventre.

« Le seigneur Cloud est un homme aussi connu pour ses compétences politiques que pour son goût pour les femmes. Volage et impétueux, voilà comment chacun le connaît ! »


Ainsi, Lyris ne représenterait qu’une proie de plus dans son tableau de chasse. La chance de se faire une place dans la gérance de la ville, tout en pouvant à côté accéder à toute femme qu’il convoitait. Le tableau n’avait rien d’attirant ! Elle était reléguée à la place d’un simple objet, un tremplin pour quelques personnes mal intentionnées.

Cette nuit-là elle dormit très mal, et c’est avec les traits tirés d’inquiétudes qu’elle se leva le lendemain. Elle fit de son mieux pour paraître le plus présentable possible et cacher son angoisse –source d’une trop grande jubilation pour son père- lorsqu’elle se présenta devant lui.
La résidence de Cloud se trouvait non loin du domaine El Vadel. Et l’homme qui vint à leur rencontre pour les accueillir, déplût immédiatement à la jeune femme. Il était beau, extrêmement beau même. Mais cela s’arrêtait là. Son sourire puait la sournoiserie, et son regard quand il se posa sur la jeune femme, dégoulinait de perversion et de méchanceté. Il fit entrer Lyris et son père au sein de sa demeure, et il fut convenu à la fin de la matinée que Lyris resterait en compagnie de Cloud la journée entière, afin de faire plus ample connaissance.
Mais dès lors que son père fut partit, Lyris comprit ce que l’homme entendait par faire plus ample connaissance. Non attentif aux volontés de la jeune femme, celui-ci ne pensait qu’à assouvir ses envies personnelles. Se fichant des protestations de Lyris, il commença à relever sa robe, se frayant un chemin contre le corps de la jeune femme.


« Allons ne fais pas ta mijaurée, bientôt nous serons mari et femme, tu n’auras plus le choix ! »

Ainsi sa vie se résumerait à se soumettre à la bonne volonté de son mari… Et de surcroît de son père ! C’était lui qui avait décidé de ses épousailles avec Cloud, alors qu’il ne pouvait pas ignorer le comportement du cousin de Lyris. Au final il était aussi ignoble que Cloud !
La jeune femme se débattit avec la force du désespoir, se disant qu’elle ne pourrait pas lutter bien longtemps. Mais le hasard voulut qu’un garde alerté par le bruit, se précipita dans la pièce, surprenant Cloud qui la lâcha. Saisissant l’occasion, celle-ci poussa l’homme loin d’elle, avant de filer hors de la pièce. Dans son dos elle entendait déjà le Seigneur du domaine houspiller son soldat :


« Imbécile, est-ce que je t’ai appelé ?! »

Mais il ne l’a poursuivi pas, et elle ne prit pas le temps de s’en assurer. Sans doute devait-il se dire que de toute façon, elle était promise à lui, avec de la patience il l’aurait quand même.
Elle courut à l’écurie, mit une bride au premier cheval venu, puis se fit aider pour monter à cheval. Elle ne prit même pas la peine de mettre une selle, ni même de monter dignement à cheval pour une femme de son rang. Elle galopa bride abattu jusqu’à la demeure de son père, sa coiffe se défaisant sous la vitesse. A peine arrivée au sein de la demeure, qu’elle sautait de cheval, et ne prit même pas la peine de se rendre présentable pour débouler dans la salle de réception de son père. Il se trouvait là, seul, et un petit sourire en coin vint accueillir la jeune femme lorsqu’elle s’approcha de lui.


« Père, je refuse d’épouser ce Cloud. C’est un homme peu scrupuleux, qui aurait pu attenter à ma vertu si un garde ne serait pas arrivé. C’est un homme de la pire espèce ! »


« Je vous interdit de parler comme ça de votre futur mari. Rien ne sera changé, tu as été promise à lui, ma décision restera la même ! »


Il en était donc ainsi… Sa volonté était si forte de détruire sa fille, comme elle l’avait détruit lui en lui enlevant sa compagne ! La jeune femme quitta la pièce, aussi dégoûté, triste et à la fois en colère qu’on pouvait l’être à ce moment-là. Il était hors de question qu’elle se soumette plus encore à la folie de son père ! Il était temps pour elle de suivre enfin ce qu’elle voulait faire. Elle aspirait à être libre, aujourd’hui ce rêve allait devenir réalité !
Elle rassembla ainsi ses affaires les plus importantes, allant même jusqu’à voler de l’argent à son père, ainsi que des victuailles, puis partit aux écuries seller son cheval.
Lorsqu’elle franchit la porte du domaine El Vadel, là seulement commença sa vraie vie… Et le début d’une vie difficile, puisque depuis ce jour son père la fit rechercher. Une tueuse en cavale… Voilà ce pour quoi il l’a faisait passer, et non seulement elle ne l’avait jamais été, mais Ô grand jamais il n’allait préciser qu’il faisait rechercher sa propre fille ! Mais chut… Là n’était pas notre histoire, celle-ci ne fait que commencer…


[Pour plus de précision, aller se référer au carnet de voyage]

-------------------- Inventaire --

* Arme : Un poignard
* Bourse : Je suis partit de Miredrish avec exactement 100 Oilae d’or et 20 Oilae d’argent dans ma bourse.
* Vêtement : En dehors de ceux portés sur moi (une culotte noire avec un corset blanc) j’ai également un autre pantalon, une chemise blanche et un par-dessus.
* Objet : Une carte de l’île, un médaillon auquel je tiens beaucoup frappé au blason de la famille El Vadel, un peigne, une gourde, et des fruits secs ainsi que de la viande séché.
* Autre : Mon cheval gris pommelé nommé Balazuc



Votre fiche n’étant pas verrouillée après validation par le ou les administrateurs, il vous sera possible d’éditer afin de la réactualisé, en fonction des évènements qui se seront produits au fil de vos rp. Mais vous pourrez également compléter votre fiche dans la partie carnet de voyage.

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Lyris la rôdeuse
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